Certains phénomènes naturels comme les typhons, les incendies ou les inondations nous mènent spontanément à penser que la nature restera toujours incontrôlable, parce qu'elle surgit d'une origine extérieure à l'homme : elle nous est donnée, nous ne l'avons pas créée, et même le naturel en nous, lorsqu'on tente de le chasser, "revient toujours au galop", comme le dit le proverbe.
Pourtant, afin de survivre et d'établir un monde habitable, familier, l'homme n'a de cesse de tenter de maîtriser la nature grâce à la technique, ou de régler sa vie par la culture. Pour cela, il a besoin de la connaître, de tirer des lois des phénomènes naturels observables, d'expliquer son fonctionnement afin d'en tirer profit pour la satisfaction de ses besoins.
Mais jusqu'où peut-on contrôler la nature ? La modification de l'environnement par l'homme implique parfois qu'il lui fait violence ou qu'il la dégrade irréversiblement. La volonté de contrôle peut aussi mener à son contraire : une intensification des phénomènes naturels dangereux, comme le montre l'exemple de l'artificialisation des sols qui, les empêchant d'absorber l'eau, augmente le ruissèlement et les inondations lors de fortes intempéries.
Ainsi, les hommes peuvent-ils réellement maîtriser la nature - à supposer d'abord qu'ils aient le droit de se l'approprier -, ou au contraire ne peuvent-ils que tenter de s'y adapter ?
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